1) L’abondance :
- le consommateur a de plus en plus de choix de médias
- la croissance des médias est plus grande que ce que le consommateur peut utiliser et payer
- le nombre de page a triplé dans les quotidiens au cours des dernières années à cause de l’augmentation des annonceurs et des contenus
- les lecteurs ne lisent qu’une partie du journal et beaucoup ne lisent souvent que les grands titres, faute de temps. Le lecteur se sent donc coupable de payer pour tout le journal alors qu'il n'en lit qu’une partie…
- la prolifération des chaînes télévision résultant en autant de sources d’information
- le nombre de magazine a quadruplé au cours des derniers 25 ans, donc plus de titres et plus de magazines spécialisés
- on estime à 1000 le nombre de nouveaux livres qui arrivent sur le marché quotidiennement!
2) La fragmentation et la polarisation :
- fragmentation : plus de choix de canaux de télévision et de radio, plus de choix de titres, donc de plus petits auditoires
- polarisation : même si le consommateur a accès à une multitude de plateformes d’information, il en vient souvent à concentrer son temps sur 1 quotidien, 2 ou 3 magazines, 3 ou 4 réseaux de télé, 1 à 2 portails Internet, etc.
- les annonceurs répartissent leur budget dans plusieurs véhicules plutôt que de se concentrer sur un seul. En bout de ligne ils en sortent gagnants puisque leur budget n’a pas nécessairement augmenté ; il y a plus de choix, donc de plus petits auditoires négociés très serrés.
3) Le développement du portfolio :
- les grands propriétaires de médias tentent de détenir le maximum de titres/canaux en vue de rejoindre les différents segments de groupes-cibles et ainsi s’accaparer la plus grosse part du budget publicitaire, sinon tout le budget publicitaire... avec le résultat qu’ils peuvent accorder des escomptes de volumes aux annonceurs et économiser sur leurs frais d’opérations.
- les services de créativité médias sont désormais chose courante dans les forces de ventes des médias
- on développe beaucoup de produits mais on fait aussi du sur-mesure
- on conclut des alliances pour offrir des projets clé en main aux annonceurs
4) Les grands propriétaires médias américains s’affaiblissent de plus en plus :
- il n’y a plus de compagnie de médias "pure" dans le palmarès des 100 meilleures compagnies aux É-U., les médias font moins d’argent qu’avant
- même si les grands propriétaires de médias sont devenus de plus en plus gros en procédant à des acquisitions, les auditoires et les revenus continuent à diminuer ; tous ont peur d’être acheté par une autre grosse compagnie.
5) Le changement de pouvoir en communication :
- le contrôle s'est déplacé du média vers le consommateur à cause de la prolifération des plateformes de communication et des nouvelles technologies disponibles du bout des doigts et à peu de frais
- le consommateur paie désormais pour avoir accès aux nouvelles technologies telles que le téléphone mobile, la télévision haute définition, la radio par satellite, etc. sur lesquels les annonceurs peuvent faire valoir leur produits et services ; pour chaque dollar dépensé par l’annonceur, le consommateur en investit trois.
- 1/3 des budgets publicitaires sont maintenant alloués vers le marketing personnel au détriment des médias de masse via le direct marketing, les relations publiques, la commandite hyper ciblée, les promotions croisées, etc.
Pourquoi l’industrie des quotidiens payants est-elle en déclin?
- perte des ressources
- perte de revenu
- manque d’innovations
- difficulté de s’adapter à sa clientèle-cible
Quels sont les avantages reliés à l’industrie des quotidiens payants?
- l’habilité à développer des contenus et se rendre incontournable face à ses lecteurs et à l’opinion publique (cité dans d’autres médias)
- la maîtrise des canaux de distribution
- les facilités d’imprimerie
- l’abondance des ressources
Quelles sont les conditions de succès pour les quotidiens payants?
- maintenir leur crédibilité via l’analyse, la recherche, la démonstration
- être à l’écoute de ses lecteurs actuels et maintenir leur intérêt en leur offrant des exclusivités et de l’innovation
- faire la promotion du profil de ses lecteurs : plus âgés mais plus instruits et plus riches que les lecteurs de quotidiens distribués gratuitement
- développer de nouveaux produits à contenu rejoignant des lecteurs avec des intérêts spécifiques, faire du marketing de niche plutôt que du marketing de masse
- offrir des produits dérivés en examinant soigneusement chaque maillon de la chaîne de production du quotidien en vue de le rentabiliser
- accepter de coopérer avec d’autres compagnies dans le but de partager les frais mais aussi les bénéfices
- investir dans de nouvelles technologies
Finalement, selon M. Picard, plusieurs quotidiens connaissent présentement des difficultés car leurs dirigeants ont ignoré les problèmes, voire manqué de vision. Ils ont cherché à tout prix à conserver leurs vieilles méthodes traditionnelles.